Page:Broglie - Souvenirs, 1785-1817.djvu/219

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rappelé et se préparant à rentrer en France. Il était en habit de voyage, on arrangeait sa coiffure à l’avenant. Il me raconta le passage de l’empereur, son entrevue avec lui, dans une modeste hôtellerie, ses promesses aux ministres polonais, le langage qu’il leur avait tenu, à peu près comme le rapporte M. Thiers.

L’ambassadeur, en partant le jour même de mon arrivée, laissait l’ambassade, qui devenait par cela même une simple délégation, à M. Bignon.

M. Bignon avait été ministre près le roi de Saxe, grand-duc de Varsovie. C’était le poste qu’il occupait ; lorsque ce même poste devint ambassade. Il était resté à Varsovie, un peu, je crois, pour nous surveiller. Il succédait à son successeur, et c’est sous sa direction que je terminai l’une des années les plus diversement occupées de ma vie.