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Page:Broglie - Souvenirs, 1785-1817.djvu/278

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départements le nouveau régime. Mais ce qui contribua le plus à me discréditer dans les hauts lieux, ce fut, d’une part, les liaisons que je conservai avec plusieurs des serviteurs du régime impérial, entre autres M. de Bassano et M. Regnault de Saint-Jean d’Angely ; et, de l’autre, les liaisons que je formai avec les membres des deux Chambres qui pensaient comme moi, avec Tracy, Lanjuinais, Boissy d’Anglas, Pontécoulant, Malleville, Lenoir, La Roche, dans la Chambre des pairs ; avec Dupont (de l’Eure), Gallois, Ganilh, Flaugergues, Raynouard, dans la Chambre des députés.

Je ne pris, néanmoins, aucune part aux discussions qui signalèrent la première session du parlement français, et qui portèrent principalement sur la loi de la presse présentée par l’abbé de Montesquiou ; sur le système de finances de l’abbé Louis, devenu, ou plutôt resté le baron Louis ; sur l’affaire du général Excelmans, et sur la restitution des biens des émigrés. Il ne tiendrait qu’à moi d’en faire honneur à ma modestie, de dire que, n’ayant pas voix délibérative à la Chambre dont je faisais partie, c’eût été présomption de ma part d’y prendre la parole uniquement pour être entendu : mais j’aime mieux convenir de bonne foi que la