Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/173

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
RECRUTEMENT
151

appellent par abréviation l’Amicale[1], désignation que nous utiliserons exclusivement pour alléger notre rédaction.

D’abord réservée aux directeurs et aux protes, puis aux correcteurs, cette Société a ultérieurement agrandi sa sphère d’influence.

Aux termes de l’article 4 de ses Statuts, ses « membres participants se recrutent parmi les typographes qui dirigent effectivement une imprimerie, un atelier de composition ou de machines »… L’article 15 du Règlement intérieur précise ce qu’il faut entendre par les mots « dirigent effectivement » : « Pour faire partie de l’Amicale, un prote ou chef de service devra avoir au moins cinq ouvriers ou ouvrières adultes sous ses ordres. » Ainsi, aux protes et aux correcteurs sont venus s’ajouter les metteurs en pages chefs d’équipe, les chefs de matériel, les chefs conducteurs et, sous le nom de chefs de service, certains sous-ordres de direction qui de la typographie ne connaissent rien… ou presque rien.

Mais cette question est ici d’importance secondaire et hors de notre sujet.

D’après l’article 4 déjà cité, les membres participants de la Société, de l’Amicale, suivant l’expression consacrée, « se recrutent parmi les correcteurs en titre ». — Les rédacteurs de cet article n’ont point, et sans doute il faut le regretter, pris soin de définir exactement ce qu’il faut entendre par « correcteur en titre ». Seul, l’article 7 apporte un vague éclaircissement à ce sujet : « Pour qu’une demande d’admission soit prise en considération, il faut que le candidat justifie avoir rempli, pendant deux ans au minimum — dont une année au moins dans la même Maison — les fonctions qui lui donnent le droit d’entrée dans la Société. »

Ainsi, les deux premières années d’exercice de sa profession révolues, un correcteur a le droit de demander son affiliation à l’Amicale. Mais ce correcteur peut-il se considérer comme étant un « correcteur

  1. Le titre donné dès l’origine à la société était « Société amicale des Protes et Correcteurs d’Imprimerie de Province ». — La première Assemblée générale constitutive de la Société fut tenue à Lyon le 6 juin 1897 ; mais dès 1891 le programme qui servit de base aux Statuts était rédigé par J. Comet, Billaud, Misaël Lefèvre, Gustave Robert, Guyet, etc. ; la Circulaire des Protes parut, croyons-nous, en 1895 ; le premier Président de l’Amicale, fut Théotiste Lefevre qui veilla aux destinées de la Société du 6 juin 1897 au 1er août 1921 ; son successeur fut A. Gcoffrois (de Bordeaux).