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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/262

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« En voici quelques-unes, au hasard :
xxxx « Dans une Histoire de Franc à l’usage des écoles primaires, deux chapitres successifs étaient ainsi intitulés : « Louis VI le Gros (1108-1127) », « Louis VII le Jeune (1127-1180) », alors qu’il fallait : 1108-1137, 1137-1180.
xxxx Un lapsus calami (?) faisait dire aux auteurs du même ouvrage que « Napoléon Ier, après avoir emprisonné Charles IV d’Espagne et son fils Ferdinand, leur avait donné comme successeur Jérôme Bonaparte, — au lieu de Joseph.
xxxx « L’épreuve d’une Géométrie portait la phrase suivante : « Si l’on veut obtenir la surface d’un terrain présentant la forme d’un polygone convexe irrégulier, on pourra le décomposer en triangles dont la surface de chacun sera donnée par le produit de la base par la hauteur » ; — il fallait le demi-produit, et non le « produit ».
xxxx « Un Traité de Chimie contenait l’indication : « L’oxydation incomplète des alcools de la série grasse donne des aldéhydes qui, par une nouvelle oxydation, produisent des acides ; en partant, par exemple, de l’alcool méthylique, on peut obtenir l’acide acétique » ; — au lieu de formique.
xxxx « L’énumération des erreurs qui fréquemment subsistent dans les équations algébriques ou chimiques, et qu’un rapide examen permet de déceler, serait aisée, mais ne prouverait rien de plus pour le sujet qui nous occupe. Notre liste, d’ailleurs, quelque courte qu’elle soit, permet de soutenir sans conteste possible qu’une faute d’histoire, de géométrie, de grammaire, de chimie, etc., est, souvent, aussi ou plus importante qu’une faute d’orthographe, et toujours infiniment plus utile à corriger qu’une lettre qui n’est pas d’œil ou de caractères voulus, ou un s à l’envers.
xxxx « Ce dernier travail est cependant celui dans lequel entendent — et doivent — se confiner ces « correcteurs au rabais », plaie des imprimeries, ou les typographes insuffisamment lettrés, chez lesquels certains voudraient que les correcteurs soient exclusivement recrutés. Pour ces « chasseurs », hors la vulgaire coquille, tout est du domaine

    Précurseur. Dès 1401, en l’église Saint-André-des-Arcs, plus tard en 1582 en l’église des chanoines réguliers de la Sainte-Trinité, la confrérie fut sous l’invocation de saint Jean l’Évangéliste dont elle célébrait les deux fêtes, celle du 27 décembre et celle du 11 mai, cette dernière avec, toutefois, plus d’apparat et de solennité.