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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/376

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65. Texte à remanier, soit pour une mauvaise division, soit pour exécuter une correction, doublon ou bourdon, ligne à faire en plus ou autre :

Ce signe, combinaison du signe indicatif des « lettres ou mots à renvoyer à une ligne suivante » du numéro 59, est placé dans le texte ; il se compose d’autant de signes du numéro 59 superposés qu’il comprend de lignes à remanier, et ces signes eux-mêmes se reculent vers la gauche si le nombre des syllabes qu’ils doivent embrasser augmente :


le signe est répété dans la marge, accompagné d’un trait de renvoi.

En principe, il est nécessaire que le correcteur soit fort prudent et très réservé dans l’indication des remaniements à effectuer. — « Une correction impose quelquefois le devoir de remanier plusieurs lignes, dit Daupeley-Gouverneur. Le correcteur n’a point à indiquer comment le remaniement devra être fait ; c’est au compositeur à l’effectuer d’une manière irréprochable… Mais, s’il s’agit de remédier à un mauvais espacement ou de faire disparaître de mauvaises divisions, le correcteur fera mieux de tracer une échelle pour indiquer le mode de remaniement qui lui paraîtra le meilleur. »

De manière générale, il semble qu’en premières le correcteur doit se borner à indiquer la modification d’une coupe de texte défectueuse ; en secondes, en bon à tirer, il utilise les « échelles » pour les remaniements, ne laissant au typographe aucune initiative. — Cependant, même dans ces cas, nombre de correcteurs n’osent ou ne veulent prendre leur responsabilité. S’ils tâtonnent, s’ils hésitent, il est certes préférable qu’ils se bornent à signaler dans la composition, à l’aide du signe de sortie, , « la division mauvaise à faire disparaître », le passage