Aller au contenu

Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/1021

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’est qu’alors l’interrogation existe seulement dans la forme, et pas dans le sens de la phrase elle-même ; la ponctuation est régie par les règles ordinaires et peut comporter tout autre signe commandé par le texte, à l’exclusion du point d’interrogation.
xxxx Il y a également interrogation indirecte dans les deux exemples qui suivent :

Ne faut-il que délibérer,
La cour en conseillers foisonne ;
Est-il besoin d’exécuter,
On ne rencontre plus personne.

45. Le point d’interrogation se place généralement immédiatement après le mot, le texte ou la phrase interrogatifs.

46. Les mots combien, quel, quelle, que, employés dans un sens interrogatif exigent que la phrase dont ils font partie soit suivie du point d’interrogation :

Combien vous a coûté ce livre ?
xxxx Que signifient ces cris parvenus jusqu’en l’asile inviolable du silence ?

47. Si un texte interrogatif est suivi d’une proposition indépendante où figurent les mots répondit-il, dit-il, répliqua-t-il, reprit-il, le point d’interrogation est toujours placé après le texte interrogatif et avant la proposition indépendante :

— Et votre liras ? et votre jambe ? lui répliqua le Dr Palmer.
xxxx — Eh bien ! commandant, vous voilà au repos ? Est-ce que vous ne voulez pas boire à ma santé ? lui dit Mme Fisson.

Dans ces cas, le premier mot de la proposition indépendante ne doit jamais prendre une grande capitale.

48. Lorsque le discours comporte, après la phrase interrogative, une réponse formant en quelque sorte une seconde phrase dont certains termes sont sous-entendus, le point d’interrogation se place immédiatement après la phrase interrogative et avant le texte de la réponse :

— … On n’est pas mal ici, allez ! Voulez-vous du vin bouché ? quarante sous ; du café ? quinze sous ; une bonne tranche de mouton ? vingt sous ; c’est pour rien, et bon ! ah ! dame, je m’en pique.