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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/1024

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56. L’interjection ô ne prend jamais le point d’exclamation immédiatement après elle ; ce signe se place seulement après le ou les mots qui accompagnent cette interjection :

Ô mon Dieu ! Est-ce cela que vous exigez de moi ?

Mais le point d’exclamation est remplacé par une virgule lorsque cette interjection ne marque qu’un simple appel :

Souvenez-vous, ô mon fils, des destinées d’Israël et des promesses faites à Abraham.

57. Lorsqu’une pensée est exprimée au moyen de phrases ou encore de membres de phrases interrogatives ou exclamatives et aussi de phrases affirmatives, le signe de ponctuation (interrogatif ou exclamatif) se place à la fin de l’ensemble des phrases :

Que l’homme est aveugle, puisque l’expérience parvient si rarement à l’éclairer !
xxxx Qu’il est à plaindre, le malheureux qui a osé dire : « Il n’y a pas de Dieu » !

58. Lorsque toutes les phrases qui composent un ensemble sont interrogatives ou exclamatives, on place le signe de ponctuation (interrogatif ou exclamatif) à la fin de la dernière :

Peut-on soutenir que le vice soit toujours puni, et que la vertu soit toujours récompensée ?


ou encore à la fin de chaque phrase partielle :

Peut-on soutenir que le vice soit toujours puni ? et que la vertu soit toujours récompensée ?
xxxx Comme il ne respirait qu’une retraite prompte !
xxxx Et combien sa rougeur a redoublé ma honte !

59. Si les phrases ne sont pas liées par une conjonction, cette dernière manière est obligatoire (à la fin de chaque phrase) :

Qu’est-ce que la terre ? Qu’est-ce que la mer sur laquelle j’ai tant vogué ? D’où cela a-t-il été produit ? Que suis-je moi-même ?…

60. Le point d’interrogation et le point d’exclamation équivalent,