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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/139

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préparation[1] ou de la mise au point, typographiquement parlant, du manuscrit avant sa mise en mains ; usage qui libère le metteur en pages de l’un de ses soucis les plus graves, et lui permet de consacrer à des besognes non moins importantes un temps précieux.

Lorsque le manuscrit n’a pas été revu, le metteur en pages doit l’examiner rapidement, ainsi qu’on l’a expliqué au paragraphe Composition ; il se rendra compte ainsi de la marche générale et pourra donner au compositeur toutes les indications nécessaires pour l’exécution du travail.


III

LA MISE EN MAINS


a) Le composteur justifié, le typographe reçoit la cote qu’il doit composer.

De manière générale, on appelle cote une fraction du manuscrit : elle comprend, suivant les circonstances, plusieurs feuillets de copie, parfois une seule page ; plus rarement, dans des cas exceptionnels, la page est divisée en plusieurs cotes, en vue d’une exécution plus rapide.

Une bonne cote se dit d’une copie irréprochable, facile à lire, ne présentant aucune difficulté d’exécution, et également d’une copie d’étendue suffisante pour occuper le compositeur durant un temps assez long, généralement presque une journée entière, et ne point l’obliger à des dérangements inutiles et répétés.

Là cote est courte, si elle ne comprend qu’un nombre restreint de lignes à composer ; et elle est mauvaise, si la composition est lardée de caractères étrangers à ceux de la casse, hérissée de difficultés inhérentes autant à l’écriture défectueuse qu’à un texte obscur.

b) Obligatoirement, le metteur en pages doit passer en revue avec le compositeur tous les feuillets formant la cote. Il appelle son attention sur les annotations portées à la copie et indiquant les caractères à employer pour les titres, les sous-titres, les intercalations, les notes, etc. Il lui signale, de manière particulière, les accidents de composition :

  1. Voir le Correcteur Typographe : Essai historique, documentaire et technique, chap. v, p. 257.