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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/143

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ici exposées, qu’il s’agisse de composition linotypique en lignes blocs ou de composition mécanique en lettres mobiles. Toutefois, les cotes sont plus importantes, en raison de la production plus rapide du claviste et du linotypiste et de la nécessité impérieuse d’éviter les pertes de temps dues à des dérangements trop fréquents.

k) Les indications qui viennent d’être résumées sont d’une application générale, dans toutes les imprimeries. Les modifications qu’elles subissent, ne proviennent que des habitudes particulières et de l’organisation spéciale de la maison ou du genre de travail lui-même. Par exemple, la distribution de la copie d’un quotidien comporte une manière de faire plus simplifiée, plus expéditive, qu’il est bon de rappeler :

1o Tous les articles sont classés par le metteur suivant leur urgence ; ils comprennent un ou plusieurs feuillets, répartis en une ou plusieurs cotes ; ils sont numérotés de 1 à … ; chacun des numéros est accompagné de la première ou, au plus, des deux premières lettres — lorsqu’il s’agit d’éviter une confusion entre deux articles voisins — figurant au titre de l’article lui-même ; le dernier feuillet de l’article porte une croix (✖) accompagnant le numéro.

Les feuillets manuscrits isolés, ne comportant pas de numéro d’ordre, sont dits sans cote.

2o Les caractères qui doivent être utilisés pour la composition de chacun des articles, suivant leur importance, — leader, faits divers, politique, échos mondains, chronique financière, etc. — sont indiqués en tête, près du titre.

3o L’interlignage s’indique de manière particulière : un trait vertical barre la copie, pour l’interligne de 1 point ; deux traits, pour l’interligne de 2 points ; trois traits, pour l’interligne de 3 points, etc. L’article à composer compact ne reçoit aucun trait et ne comporte aucune mention spéciale.

4o Les articles sont rangés par le metteur en pages, ou le second, dans l’ordre où ils doivent être composés et en cotes de longueur égale autant que possible. Les cotes ne sont pas données par le metteur, mais prises au fur et à mesure du besoin par les piétons eux-mêmes qui inscrivent leurs noms.

5o La réunion des cotes — celles-ci n’étant généralement pas assez importantes pour constituer un paquet — est faite par les piétons eux-mêmes et par appel, en descendant de 1, ou de 2, ou de 3 au suivant, selon