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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/145

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V

LA RÉGLETTE


Ces travaux préliminaires exécutés et le nombre de copies composées et corrigées permettant de commencer la mise en pages ou la mise en placards, le metteur en pages établit une réglette de hauteur de page.

La page spécimen dont l’épreuve a été soumise à l’auteur ou à l’éditeur est établie, on l’a vu, sur un nombre donné de lignes, interlignées ou non, du texte de l’ouvrage : fréquemment ce nombre est indiqué par l’auteur ou l’éditeur, sans se préoccuper de la longueur qui en résultera pour le volume ; quelquefois il est fonction du nombre de pages à atteindre et n’est fixé dès lors qu’après estimation du manuscrit et composition de la page spécimen. Pour un même format, le nombre de lignes composant une page d’impression est donc essentiellement variable avec la force de corps du caractère, l’interlignage, la hauteur de page indiquée par l’auteur ou donnée par l’estimation.

Toutefois, à titre d’indication tout à fait générale et de simple renseignement, il paraît bon de rappeler ici les hauteurs de page courantes dans les formats les plus usités, ainsi que les justifications les plus habituelles pour ces mêmes formats :

FORMAT JÉSUS
  justification
(en douzes)
hauteur de pages
(en douzes)[1]
In-8 
24 43
In-16 
19 27
In-18 
17 29
FORMAT RAISIN
In-8 
22 39
In-16 
18 25
In-18 
15 26
  1. Ces chiffres un sont qu’approximatifs pour les labeurs, puisque — il est bon d’insister sur ce pont, — la hauteur de pages doit, en toutes circonstances, être calculée d’après le nombre de lignes contenues dans une page pleine, sans se préoccuper du souci de tomber sur cicéro.