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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/31

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divers genres de caractères que peut posséder une imprimerie, et aussi, afin d’éviter un mélange regrettable, à distinguer une fonte neuve d’une fonte usagée. Dans ces cas, au cran initial de fonte le fondeur ajoute, mécaniquement ou à la main avec le rabot, un ou deux crans supplémentaires, ou même davantage, situés à côté du cran initial ou dans le tiers supérieur. On dit :

9 Didot n° 75, 1 cran bas, 1 cran haut ; 10 Turlot n" 9, 2 crans bas ; 8 Turlot n" 9, 2 crans bas, 1 cran haut ; 7 Turlot n" 9, 1 cran bas, 2 crans hauts.

Afin d’éviter entre certaines lettres, petites capitales et bas de casse, o, v, s, x, une confusion possible :

les petites capitales reçoivent, dans le tiers supérieur de la lettre et du côté opposé au cran initial, conséquemment aux accents, un cran secondaire.

Les parties verticales de la lettre, appelées jambages ou hastes, sont toujours plus fortes, plus grasses : ce sont les pleins. Les parties horizontales, circulaires ou contournées, plus maigres, sont les déliés ou terminaisons.

Les lettres b, d, h, i, k, m, n, p, r, l, u, portent à leur partie supérieure, et vers la gauche, un léger trait nommé obit ou empattement de tête :

les lettres f, h, i, k, l, m, n, p, q, r, ont, à droite et à gauche de leur prolongement ou partie verticale inférieure, un mince filet d’égale longueur, appelé empattement de pied :

l’obit est double, c’est-à-dire gravé à droite et à gauche, dans les lettres v, x, y :

dans la lettre u l’empattement de pied est placé vers la droite :