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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/382

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44. En général, tout nombre, quel qu’il soit, accompagné d’un nom qui le suit ou le précède, ne peut, en fin de ligne, être séparé de ce nom, s’il se rapporte à lui[1] :

70 / ans,xxxpages / 50 à 60,xxxnuméro / 870,
in- / 18,xxxfolio / 250 vo,xxxart. / 450,xxxle paragraphe / 55,
chap. / xxv,xxxtome / IV,xxxIIIe / livre de l’Émile,

Dans l’un des exemples qui précèdent on ne peut également couper :

folio 250 / vo ;


mais on peut terminer la ligne de la manière suivante :

pages 50 / à 60.

Bien que le texte comporte une signification analogue à celui qui précède, la coupure :

pages 50- / 60,


n’est pas permise.

Toutefois, à l’encontre de l’exemple qui vient d’être donné, certains correcteurs exigent la coupure :

pages 50 à / 60.

Ce rejet, au début de la ligne, d’un chiffre suivi d’une ponctuation, qui est à considérer comme isolé, paraît déplaisant. Bien qu’aucun auteur typographique n’ait formulé à son égard une règle prohibitive, il est préférable d’en éviter l’emploi.

45. Les nombres, exprimés en chiffres arabes ou romains, ne peuvent se couper :

34.575,xxx705.859,xxxXLVII,xxxxxxvi ;


on aurait alors en effet non plus un nombre, mais une série de nombres.

Cependant, quand il est nécessaire de composer un chiffre élevé exprimant des milliards ou des millions et qu’il est impossible de faire

  1. On remarquera que cette règle s’applique même, et à plus forte raison, aux mots pages, tome, livre, verset, paragraphe, répons, chapitre, article, planche, titre, parties, sections, actes, chants, psaumes, appendices, arrondissements, numéros, série, folio, etc., mis en abrégé ou représentés par leur signe distinctif.