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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/529

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IV

EXPRESSION DES NOMBRES EN GRANDES CAPITALES


§1. — Généralités


57. D’après M. Th. Beaudoire[1], « les lettres numérales ont été inventées par les Phéniciens », les premiers commerçante colonisateurs dont l’histoire ait conservé le nom.

« Les Grecs vinrent plus tard et suivirent la méthode des Phéniciens pour indiquer la numération ; les Romains adoptèrent, avec quelques variantes, le système grec ; puis, les Arabes continuèrent, mais en modifiant l’ordre des lettres de leur alphabet. »
xxxx Chez les Arabes, chaque trait de plume nécessaire à la formation des quatre premiers chiffres correspond à une unité : nécessite un trait de plume : , deux traits : , trois traits.
xxxx « Cette méthode, dit M. Beaudoire, est une réminiscence des traits employés par les premiers peuples pour former les nombres : I, II, III, IIII, etc. ; après neuf traits, on croisait le dixième, pour dix, X ; puis on figura cinq unités en prenant la moitié du dessin du signe X, c’est-à-dire V ; après quatre fois dix, XXXX, ou quarante, on indiquait cinquante par deux traits L ; cent, en ajoutant un troisième trait . On répétait neuf fois ce signe jusqu’à mille représenté par ou ⅭⅠↃ ; afin de ne pas répéter neuf fois le signé des centaines, on sépara en deux le signe des mille pour écrire cinq cents ⅠↃ. »
xxxx Les modifications introduites par les Romains furent minimes et ne concernèrent guère que la forme elle-même des lettres :

   I = 0.001 L = 0.050 D = 0.500
V = 0.005 C = 0.100 M = 1.000
X = 0.010

Pour noter les nombres compris entre 1 et 1.000, on se servait uniquement de ces lettres en partant de ce principe que tout chiffre écrit à la droite d’un autre qui lui est supérieur s’ajoute à celui-ci :

VILX=iiVii+iiiIii=ii06 ;
LXXI=iiLii+iiXii=ii60 ;

  1. Origine des signes numéraux, p. 15 et suiv. Cité par E. Leclerc, sans indication de sources.