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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/548

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II

RÈGLES D’EMPLOI DES ABRÉVIATIONS


23. Il est impossible de prescrire des règles rigoureuses pour l’emploi des abréviations : il faut se borner à des indications générales pour les cas les plus fréquents.

À tout instant, d’ailleurs, des abréviations nouvelles sont créées qui mettent en déroute l’esprit le plus sagace et irritent le lecteur le plus subtil : chaque groupe, chaque société, chaque club de sport (foot-ball, cyclisme, footing, etc.) veut avoir ses initiales. À leur exemple, les établissements publics ont leur monogramme symbolique ; nos grandes administrations n’échappent pas à la manie générale, et, au cours de la Grande Guerre, nos ministères ont… bravement sacrifié à cette mode ridicule, qui d’ailleurs se continue :

G. V. C. ou G. C.,----- Gardes des Voies de communication;
R. A. T., Réserve de l’armée territoriale;
P. I. L., Points importants du littoral;
C. O. A., Commis et ouvriers d’administration;
R. G. A., Réserve générale de l’automobile;
A., Automobiliste;
I. P. F. A., Inspection permanente des fabrications d’artillerie;
A. R. V., Armée de la région de Verdun;


et tant d’autres que plusieurs pages de ce format ne suffiraient pas à les contenir.

On peut, d’ailleurs, faire à ce système un grave reproche : dans une formule abréviative, une même lettre peut avoir des significations différentes, cause d’hésitations et d’erreurs sans nombre : il est de règle en effet, comme il a été dit au paragraphe 10, qu’afin d’éviter au lecteur toute confusion possible des mots différents ne sauraient être abrégés d’une manière analogue.

24. Deux cas peuvent se présenter lorsque la désignation se rencontre pour la première fois dans le texte :

a) La dénomination de l’objet ou de la personne est généralement