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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/628

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fin du vers), les lettres constituant l’acrostiche de fin s’alignent sur le vers le plus long, la lettre de ce vers se trouvant séparée de la précédente par une espace de 1 point à 1 point 1/2 :

A mour parfait dans mon cœur imprim   A
N om très heureux d’une que j’aime bie N
N on, non, jamais cet amoureux lie        N
A utre que la mort défaire ne pourr         A

82. Si l’acrostiche se compose non plus d’un mot, mais d’une série de mots, pour éviter la confusion et aider à la lecture, on jette un blanc d’une ligne après la série de vers composant chaque mot de l’acrostiche :

V ous vîntes en ce monde un jour d’avril, mignonnes,
I l m’en souvient encor, voilà presque vingt ans…
V otre essor fut charmant. On tressa des couronnes
E t l’on vous proclama Reines du passe-temps…
N ous avions pressenti, nous, vos premiers fidèles,
T out l’avenir brillant de vos naissantes ailes.

L e sort vous épargna les débuts trop amers,
E t quand tout vous riait, chères Enfants gâtées,
S ombres, d’autres, heurtant mille obstacles divers,
 
A grand’peine suivaient les plus âpres montées…
N ul Français, aujourd’hui, n’ignore votre nom
N i votre idéal pur d’amour et de raison !
A llez plus haut, touchez les cimes glorieuses :
L es lauriers pleuvront dru sur vous de tous côtés,
E t nous, qui vous tendrons des mains plus généreuses,
S ans trêve, par votre art, nous vivrons enchantés[1].

83. Lorsque l’on emploie la lettre capitale du caractère couchée sur le côté, on peut conserver seulement la grande capitale pour la première lettre de chaque mot de l’acrostiche, les lettres intérieures de ces mots étant des petites capitales :

V ous vîntes en ce monde un jour d’avril, mignonnes ;
I l m’en souvient encor, voilà presque vingt ans…
V otre essor fut charmant. On tressa des couronnes
E t l’on vous proclama…

Et alors la ligne de blanc séparative de chaque mot pourrait peut-

  1. Sonnet de M. P… C… à M. Adolphe Brisson, directeur des Annales politiques et littéraires.