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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/649

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reportant au haut de la page suivante le vers de rime semblable, lorsque l’on a des rimes plates ou suivies.

152. Avec des rimes croisées, il est possible de se plier aux exigences de la règle du paragraphe 151 si l’on établit très strictement la hauteur de page sur un nombre de lignes multiple de quatre : faute de cette précaution souvent négligée, l’une des deux rimes se trouve forcément reportée à la page suivante : inconvénient fort désagréable.

153. Il en sera de même, si, pour des poésies à rimes redoublées, la page a été établie sur un nombre de lignes multiple de quatre : les rimes de même genre ne seront pas séparées.

154. Avec les rimes mêlées, souvent il n’est pas possible d’éviter le reproche de la séparation des rimes, en raison de leur alternance irrégulière.

155. Le blanc de séparation des strophes et des stances doit être, en raison des exigences de la non-séparation des rimes, calculé sur un nombre exact de lignes pour la hauteur de la page, le blanc (de 1, 2 ou même 3 lignes) devant être augmenté ou diminué, suivant les besoins, sans cependant tomber dans une irrégularité par trop grande.

156. Letercet ne se sépare jamais ; on doit pouvoir obvier à une mauvaise chute éventuelle de page par la modification raisonnable des blancs répartis dans la page.

157. On évitera de couper les quatrains en deux parties.

158. Les sizains peuvent être coupés par fractions égales de 3 lignes ou inégales de 2 lignes et 4 lignes (à cause de la rime) ; mais aucune coupure ne saurait comprendre, dans une fraction, moins de 2 lignes.

159. Les coupures des autres strophes ou stances s’établissent, dans des proportions et des conditions analogues à celles de la coupure des sizains.

160. L’acrostiche simple ou double, composé d’un seul mot, ne peut se couper lors de la mise en pages. De toute nécessité l’acrostiche entier doit figurer sur la même page ; sans quoi il serait incompréhensible.
xxxx L’acrostiche composé de plusieurs mots peut, lors de la mise en pages, se couper après chaque mot.