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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/81

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Une deuxième va de 6 points à 12 points, en croissant de 1 point pour chaque différence de corps immédiate : 6, 7, 8, 9, etc. ;

Une autre commence au corps 12 (force égale à 2 lignes, en mesures métriques anciennes) ; les corps y sont doubles de ceux de la série précédente et progressent de 2 points en 2 points : 12, 14, 16, 18, 20, etc. :

06 mètres et 06 mètres = 12 mètres ou points
07xxxxxxet 07xxxxxx= 14xxxxxxx
08xxxxxxet 08xxxxxx= 16xxxxxxx
09xxxxxxet 09xxxxxx= 18xxxxxxx
10xxxxxxet 10xxxxxx= 20xxxxxxx

Le nom de typomètre fut donné à l’instrument construit comme mesure de longueur : cet instrument est identique au prototype de Fournier, mais la longueur du grand côté de l’équerre a été augmentée et portée à 288 points Didot de 0mm,376. La hauteur en papier est de 23mm,60, soit 62 points 3/4 Didot.

Il ne faut pas croire que les chiffres donnés ici sont admis par tous les auteurs typographiques. Il existe, au contraire, sur ce point des divergences dont les raisons sont inexplicables.

Tout d’abord, les fonderies paraissent avoir accepté la hauteur en papier de 23mm,60, ou 62 points 3/4 Didot. Par contre, nombre de linotypistes et de mécaniciens régleraient leur hauteur en papier à 23mm,56. La différence, évidemment, est peu sensible ; elle existe cependant.

Parmi les manuels dont l’opinion n’est point conforme à celle des fondeurs, on peut citer :

Le Nouveau Manuel complet de Typographie, de E. Leclerc, qui indique : 23mm,5, soit 62 points 1/2 Didot ;

Le Vade-Mecum du Typographe, de Jean Dumont, qui donne également aux 10 lignes et demie la valeur de 23mm,5 ;

Le Traité de la Typographie, de H. Fournier, qui fut maître imprimeur et directeur de la célèbre imprimerie Mame (de Tours), fixe la hauteur, « pour la France, à 24 millimètres »[1] ;

Le Guide pratique du Compositeur et de l’Imprimeur typographes, de Th. Lefevre[2], rappelle que la hauteur est de « 24 millimètres pour Paris et une partie de la France » ;

La Lettre d’Imprimerie, de F. Thibaudeau[3], dit que « le point typographique, d’après l’étalon arrêté par F.-A. Didot en 1780, équivaut à la sixième partie de la ligne du pied de roi, ou 0mm,000.266 » ; et que « la hauteur d’œil est de 62 points 7/6 ou 23mm,6 » : il est difficile d’expliquer autrement que par une

  1. P. 33, note 2, 4e éd. revue par A. Viot.
  2. Ed. de 1883, p. 495, note 3.
  3. T. I, p.2.