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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/814

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<span class="romain" title="Nombre écrit en chiffres romains">d’obvier à un aspect choquant, de tourner dans un seul sens toutes les accolades placées sur la même ligne verticale ou horizontale.

Frey est d’un sentiment tout différent : « Cependant, s’écartant de cette règle quand un nombre plus ou moins grand d’accolades forme une ligne verticale d’une certaine étendue, quelques compositeurs ont le tort de placer chaque accolade dans une position d’œil uniforme, et cela au mépris de son rôle individuel, qui exige, que ses extrémités soient portées tantôt à droite, tantôt à gauche, en un mot toujours du côté de la partie correspondante la plus étendue[1]… »

5. En aucun cas, le texte le plus long accoladé ne saurait déborder au delà de l’une ou de l’autre des extrémités de l’accolade.

6. Les accolades verticales doivent correspondre exactement à la longueur du texte qu’elles embrassent, surtout dans les compositions compactes ; il est donc nécessaire de recourir à un parangonnage soigné si l’accolade est légèrement courte de 1 ou 2 points, pour éviter, à l’imposition, les ennuis que peut occasionner un texte mal justifié.

7. Le saillant de l’accolade verticale se place toujours face au milieu du texte accoladant (les termes ou expressions figurant du côté du nez de l’accolade étant le texte accoladant, ceux composés dans la partie concave étant le texte accoladé) : si, du côté vers lequel se trouve le saillant de l’accolade, il ne se rencontre qu’une ligne de texte, cette ligne doit être exactement au centre du nez ; lorsqu’il y a deux lignes, le centre de l’accolade sera placé face au milieu de l’intervalle existant entre ces lignes ; s’il y a trois lignes, il correspondra à la deuxième.

8. Dans les formules algébriques ou mathématiques, certains auteurs emploient l’accolade pour obvier aux difficultés que présenterait la répétition fréquente et simultanée du crochet et de la parenthèse : ainsi dans une série ascendante de trois facteurs, ils utilisent l’accolade pour le premier facteur qui se rencontre ; un deuxième facteur se présentant à l’intérieur de ce premier, ils se servent des crochets ; enfin, pour un nouveau facteur intercalé dans la deuxième, ils prennent la parenthèse :

9. En règle générale, et à moins de nécessité absolue, aucune coupure n’est tolérée dans les parties d’un terme mathématique ou algébrique se trouvant entre accolades.

  1. Nouveau. Manuel complet de Typographie, p. 11.