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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/859

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alphabet on peut dire qu’il fut l’écriture courante, populaire ou vulgaire, plus ou moins déformée au cours des temps
Fig. 4. — Alphabet cursif.
suivant les usages et les gens, alors que, sous l’inspiration des écrivains officiels, des artistes, la gravure de la lettre archaïque proprement dite s’améliorait et devenait remarquable dès les débuts de l’Empire.
xxxx Par les exemples rapportés ici, le lecteur verra les transformations subies par l’alphabet archaïque, transformations dues aussi bien aux habitudes mauvaises et à l’inexpérience des graveurs qu’à la nature même de l’objet sur lequel l’inscription figure, bois, plomb, pierre, bronze, etc. (fig. 4, d’après un diplôme militaire, gravé sur bronze).

c) L’alphabet monumental, qui atteint son plein épanouissement dès le début de l’Empire, est le résultat des efforts de plusieurs générations de travailleurs vers le Beau : les angles de la lettre archaïque se sont peu à peu adoucis, les formes raides et compassées ont été éliminées, les proportions sont remarquables : bien que le dessin subisse au cours du règne des Césars des modifications assez appréciables,
Fig. 5. — Alphabet monumental : types divers.
l’ensemble conserve constamment une harmonie et une élégance qui séduisent : les inscriptions, surtout à l’époque d’Auguste, sont fort belles et très régulières (fig. 6). Il ne faut pas s’étonner, dès lors, qu’en un temps où par l’étude de l’antique les artistes de la Renaissance s’efforçaient de rénover l’Art, nombre des premiers typographes, parmi les-