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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/938

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21. La roue-moule — son nom l’indique suffisamment — est une pièce circulaire sur laquelle sont fixés les moules qui serviront au moulage de la ligne de matrices.
xxxx La roue est montée sur un axe rigide dont elle est solidaire et supporté par un palier ; elle est actionnée par un pignon denté placé sur la gauche.
xxxx Chaque roue comporte, dans les machines modernes, trois et même quatre moules, soit pour fonte pleine, soit pour fonte squelette.

22. La roue-moule fait un tour complet pour la fabrication d’une ligne-bloc, mais ce tour s’exécute en deux mouvements séparés par un arrêt assez prolongé.
xxxx Au départ, alors que l’élévateur tient suspendues les matrices, la roue-moule accomplit un quart de tour dans le sens inverse des aiguilles d’une montre ; puis, s’immobilisant dans le sens de la rotation, elle s’avance vers l’étau, dont les deux tourillons s’emboîtent dans les cavités des moules ; cette dernière opération assure à la roue-moule une immobilité absolue durant l’alignement des matrices, la justification de la ligne et la fonte.
xxxx Ces trois opérations terminées, la roue-moule, se dégageant des tourillons, revient en arrière et, entraînée par un secteur denté, accomplit vers la gauche trois quarts de tour qui lui permettent de revenir au point d’où elle est partie et où elle s’immobilise à nouveau. La roue-moule vient à nouveau en avant et, grâce aux tourillons, s’immobilise encore une fois jusqu’à ce que soit éjectée la ligne qui vient d’être fondue ; puis elle retourne en arrière et s’arrête jusqu’à un nouveau départ.

23. Le creuset (fig. 7) se compose du pot à métal proprement dit, entouré d’une seconde enveloppe en fonte qui le protège contre un refroidissement dû à la température ambiante et maintient autour une chambre de chaleur constante.
xxxx Le creuset est surmonté d’un chapeau comportant une ouverture pour l’alimentation, d’une cheminée pour le dégagement des gaz et d’un passage pour le bras du piston.
xxxx Le métal du creuset est chauffé soit au gaz, soit à l’électricité, soit enfin à l’essence sous pression, c’est-à-dire gazéifiée. La température à atteindre pour que le métal soit d’emploi convenable est de 280° à 290°.
xxxx Les résistances électriques utilisées pour la fusion du métal sont placées entre le creuset et l’enveloppe ; un autre groupe de résistances sert au chauffage de la bouche afin d’éviter un abaissement de température qui nuirait à la qualité de la fonte. Ce dispositif permet d’obtenir une