Aller au contenu

Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/957

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moine lui donne la dureté nécessaire et la résistance suffisante ; l’étain est utilisé pour assurer l’alliage parfait des deux métaux précédents et donner à l’ensemble la fluidité et la finesse du grain indispensables.
xxxx Avec les machines à lignes-blocs, un alliage convenable est le suivant :

  Pour 100    Point de fusion
Plomb 
  
86 335°
Antimoine 
  
12 432°
Étain 
  
02 228°

Le métal utilisé pour la machine « Monotype » a une composition assez différente :

  Pour 100
Plomb 
  
72
Antimoine 
  
19
Étain 
  
09

Toutefois, ces proportions varient légèrement : c’est ainsi que de bons résultats sont obtenus avec un métal ayant les teneurs ci-après, peu différentes de celles qui précèdent :

  Pour 100
Plomb 
  
74
Antimoine 
  
18
Étain 
  
08

Pour que l’amalgamation se fasse parfaitement, la température du mélange doit être poussée à un degré assez élevé, 450" au moins. Le mélange doit être agité, afin d’obtenir une homogénéité complète ; on reconnaît que la température est suffisante lorsque le métal liquide offre pendant quelques secondes l’aspect d’un miroir brillant, avant de revenir à sa teinte terne primitive. À la cassure, s’il est bon, le métal est gris clair, parsemé de points brillants.
xxxx Un métal trop riche en antimoine présente le grave inconvénient, sur les machines à composer les lignes-blocs, d’obstruer les trous de la bouche ; un mauvais métal donne des lignes creuses, dont l’œil paraît écrasé ou égratigné.