Aller au contenu

Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/962

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Si on regarde le châssis (fig. 3), et si on dénomme « colonnes » les rangées de matrices parallèles aux glissières, on remarque que, dans chacune de ces colonnes, les caractères représentés apparaissent de même largeur et, de haut en bas (en regardant les faces poinçonnées), ces largeurs vont en augmentant, pour ainsi dire régulièrement. Pour mémoire, les rangées transversales de matrices seront, par opposition, dénommées « lignes ».

5. Les rapports entre les largeurs ou épaisseurs, très différentes entre elles, des caractères d’une même fonte


Fig. 4. — Matrices : vue du cône de centrage et de la face poinçonnée.

« Monotype » sont définis de la façon suivante :
xxxx Quelle que soit la dimension de cette fonte, l’épaisseur des caractères les plus larges, dont le cadratin ou Em[1] est le prototype, est supposée divisée en dix-huit parties égales, nommées « unités », et l’épaisseur de chacun des autres caractères est représentée par un nombre donné et entier de ces unités, compris ordinairement entre 5 et 18. Venant de dire que dans chacune des colonnes de matrices les caractères sont de même épaisseur, on peut maintenant ajouter, en se reportant au dispositif de matrices représenté par la figure 24, que, dans la rangée supérieure (col. 1), les caractères ont une valeur de 5 unités, tandis que ceux du rang inférieur (Col. 15) valent 18 de ces mêmes unités ; autrement dit, les premiers ont une valeur égale aux cinq dix-huitièmes des seconds.
xxxx L’épaisseur des caractères des rangées intermédiaires (col. 2 à 14) équivaut respectivement à :

6 - 7 - 8 - 9 - 9 - 9 - 10 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14 et 15 unités.

On remarque immédiatement qu’il existe trois rangées de 9 unités et deux de 10 ; la raison en est que, le nombre des caractères présentant ces épaisseurs étant plus élevé, il a fallu créer plusieurs rangées de la même valeur ; d’autre part, il n’existe pas de caractères de 16 et 17 unités, et l’on passe de 15 à 18 unités directement. Il est possible, évidemment, de combiner d’autres arrangements présentant des valeurs différentes de celles ci-dessus, suivant les nécessités imposées par le dessin des caractères on leur groupement.

  1. On prononce emme.