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Page:Bruchesi - Coups d'ailes, 1922.djvu/110

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coups d’ailes


Il me suffit, vois-tu, qu’on prononce ton nom,
Tout bas, à mon oreille ;
Et je ne connais pas plus mélodieux son :
C’est comme un vol d’abeille.

D’autres pourront te dire en des mots plus charmants
Ce que leur esprit pense ;
Mais moi, sans le vouloir, j’ai le coeur des mamans ;
Et je t’aime en silence…

Tu nous donnas, jadis, des hommes valeureux,
Chevaliers d’un autre âge.
Je m’en souviens toujours, noble terre des preux,
Du rire et du courage !

Je t’aime au souvenir des récits du passé
Qui chantent ta noblesse ;
Et je pleure avec toi ton pauvre front blessé
Par une main traîtresse !