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Page:Bruchesi - Coups d'ailes, 1922.djvu/34

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coups d’ailes


Comme tableau j’aurai les murs
D’une classe à l’air de cellule ;
Comme jouets, des mots obscurs,
Pour compagnon, l’ami Catulle.

Sous la règle il faudra plier
Et noircir des pages, sans trêve.
Dans le fond de mon encrier
Je verrai se noyer mon rêve.

Car c’est une loi de souffrir
Par le prochain, durant la vie.
Je souffrirai sans discourir,
Avec saine philosophie,

Et me croirai peut-être absous,
Quand l’horloge libératrice
Mettra fin par de petits coups,
À cette criante injustice.