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Page:Bruchesi - Coups d'ailes, 1922.djvu/77

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en plein ciel


Que le chemin vers la Patrie
N’est pas tout parsemé de fleurs,
Et que les plaisirs de la vie
Y voisinent avec les pleurs.

Puis il se tut, ce fut silence ;
Et moi je demandai bien bas :
« Quel est ton nom et ta puissance,
« Toi qui t’attaches à mes pas ?

« Ô toi qui parles à mon âme,
« Toi qui me suis la nuit, le jour,
« Qui me protèges de l’infâme,
« Ah ! dis-moi, serais-tu l’amour ? »

Alors sa voix se fit plus tendre ;
Il s’y mêlait de la pitié ;
Et doucement, je crus entendre :
« Enfant, je m’appelle amitié ».