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Page:Bruchesi - Coups d'ailes, 1922.djvu/83

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Premier janvier


Comme un vase dont le cristal s’est émietté
Sous la main qui venait y déposer des roses,
Un an est disparu, brutalement jeté
Au gouffre où vont mourir toutes les vieilles choses.

Il n’est plus, sauf peut-être où vit le souvenir.
Il n’est plus. Oh ! pourquoi faut-il donc que tout meure
Pourquoi sur le passé reposer l’avenir ?
Pourquoi vivre et lutter, puisque rien ne demeure ?