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Page:Brunet - Le mariage blanc d'Armandine, contes, 1943.djvu/129

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Duprat avait une marotte, il en avait même plusieurs. Catholique fervent, je vous l’ai dit, il n’avait eu de cesse qu’il n’obtînt un aumônier de l’évêché. Il voulait la messe, chaque matin, et il communiait. Cependant, il ne pardonnait point à l’Église ce qu’il appelait la persécution des francs-maçons :

— … Je te l’accorde, pour les Juifs, les catholiques ne manquent pas de raisons. Je les approuve dans leur méfiance, mais les maçons, c’est une autre histoire…

Il bouillait de colère et son front se marbrait de taches rouges, quelque chose de maladif qui lui venait alors. Il se maîtrisait avec difficulté, et, souvent, tout essoufflé, il lui fallait s’asseoir un moment, et, tirant un mouchoir bleu — une autre de ses manies, il n’avait rien de blanc sur lui — il épongeait sa colère, qui s’écoulait par petits soupirs. Curieux homme !

— Ça va mieux… C’est étonnant comme je suis jeune de caractère et comme je me monte vite…


Il reprenait de plus belle :

— Tu comprends, toi, que l’Église interdise la Maçonnerie ?