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Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome V.djvu/707

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de près de quatre pouces ; 2o le carouge de l’île Saint-Thomas[1][NdÉ 1], qui a aussi le plumage noir, à la réserve d’une tache jaune jetée sur les petites couvertures des ailes ; il a la queue composée de douze pennes, étagée comme dans les culs-jaunes, mais un peu plus longue. M. Edwards a dessiné un individu de la même espèce, planche cccxxii, qui avait un enfoncement remarquable à la base du bec supérieur ; 3o le jamac[NdÉ 2] de Marcgrave[2], qui n’en diffère que très peu quant à la grosseur, et dont les couleurs sont les mêmes et à peu près distribuées de la même manière que dans la figure 1, excepté que la tête est noire, que le blanc des ailes est rassemblé dans une seule tache, et que le dos est traversé d’une aile à l’autre par une ligne noire.


LES COIFFES-JAUNES[3]

Ce sont des carouges de Cayenne[NdÉ 3] qui ont le plumage noir et une espèce de coiffe jaune qui recouvre la tête et une partie du cou, mais qui descend plus bas par devant que par derrière. On aurait dû faire sentir dans la figure un trait noir qui va des narines aux yeux et tourne autour du bec. L’individu représenté dans la planche 343 paraît notablement plus grand qu’un autre individu que j’ai vu au Cabinet du Roi : est-ce une variété d’âge ou de sexe, ou de climat, ou bien un vice de la préparation ? je l’ignore ; mais c’est d’après cette variété que M. Brisson a fait sa description : sa grosseur est celle d’un pinson d’Ardennes ; il a environ sept pouces de longueur et onze pouces de vol.


LE CAROUGE OLIVE DE LA LOUISIANE

C’est l’oiseau représenté dans les planches enluminées, no 607, fig. 2, sous le nom de carouge du cap de Bonne-Espérance[4][NdÉ 4]. J’avais soupçonné depuis longtemps que ce carouge, quoique apporté peut-être du cap de

  1. C’est le Carouge de Cayenne de M. Brisson, t. II, p. 123.
  2. Histor. Brasiliæ, p. 198. C’est le carouge du Brésil de M. Brisson, t. II, p. 120.
  3. C’est le carouge à tête jaune de M. Brisson, t. II, p. 124, et l’étourneau à tête jaune de M. Edwards, planche 323.
  4. M. Brisson l’a donné sous le même nom de carouge du Cap, t. II, p. 128.
  1. Icterus cayennensis (Oriolus cayennensis Gmel.) [Note de Wikisource : actuellement Icterus cayanensis Linnæus, vulgairement oriole à épaulettes].
  2. Icterus Jamacai (Oriolus Jamacai Gmel.) [Note de Wikisource : actuellement Icterus jamacaii Gmelin, vulgairement oriole des campos].
  3. Icterus (Oriolus) icterocephalus Gmel. [Note de Wikisource : actuellement Chrysomus icterocephalus Linnæus, vulgairement carouge à capuchon].
  4. Icterus (Oriolus) capensis Gmel.. [Note de Wikisource : Les prétendus troupiales d’Afrique, dont cette espèce de Gmelin (actuellement Ploceus capensis Linnæus, vulgairement tisserin du Cap), sont en réalité des tisserins, de la famille des Plocéidés.]