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Page:Buffon - Oeuvres completes, 1829, T02.djvu/272

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THÉORIE DE LA TERRE.

surtout aux environs du Caire : ces brouillards commencent au mois de novembre, et continuent pendant l’hiver ; ils s’élèvent avant le lever du soleil ; pendant toute l’année il tombe une rosée si abondante, lorsque le ciel est serein, qu’on pourroit la prendre pour une petite pluie.

Dans la Perse l’hiver commence en novembre et dure jusqu’en mars : le froid y est assez fort pour y former de la glace, et il tombe beaucoup de neige dans les montagnes, et souvent un peu dans les plaines ; depuis le mois de mars jusqu’au mois de mai il s’élève des vents qui soufflent avec force et qui ramènent la chaleur ; du mois de mai au mois de septembre le ciel est serein, et la chaleur de la saison est modérée pendant la nuit par des vents frais qui s’élèvent tous les soirs, et qui durent jusqu’au lendemain matin ; et en automne il se fait des vents qui, comme ceux du printemps, soufflent avec force ; cependant, quoique ces vents soient assez violents, il est rare qu’ils produisent des ouragans et des tempêtes : mais il s’élève souvent pendant l’été, le long du golfe Persique, un vent très dangereux que les habitants appellent Samyel, et qui est encore plus chaud et plus terrible que celui de l’Égypte dont nous venons de parler ; ce vent est suffocant et mortel ; son action est presque semblable à celle d’un tourbillon de vapeur enflammée, et on ne peut en éviter les effets lorsqu’on s’y trouve malheureusement enveloppé. Il s’élève aussi sur la mer Rouge, en été, et sur les terres de l’Arabie, un vent de même espèce qui suffoque les hommes et les animaux, et qui transporte une si grande quantité de sable, que bien des gens prétendent que