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Page:Buies - Au portique des Laurentides, 1891.djvu/35

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UNE PAROISSE MODERNE

tion poussés au point où les esprits superficiels déroutés, ne croient voir qu’une infatuation téméraire et des inattendus inexplicables. Ils ne savent pas que ces inattendus apparents sont le fruit d’une conception patiente et d’études laborieusement mûrie. Le curé Labelle voyait loin, très loin dans l’avenir, et il ne craignait pas de présenter ses visions comme des projets dont il fallait chercher la réalisation au plus vite, si l’on ne voulait pas que la marche rapide des choses devançât les prévisions humaines.

Ainsi l’ont démontré ses projets de chemins de fer regardés longtemps comme fabuleux et passés à l’état de mythes, projets qui, aujourd’hui, sont entrés dans le domaine des entreprises nationales devenues pratiques avec le progrès des idées, comme celle qui, parcourant tout le nord de la province, à partir du lac Saint-Jean, doit aboutir au Témiscamingue d’abord, et, plus tard, au Manitoba, en s’écartant de la région montagneuse du lac Supérieur.


VIII


En même temps qu’il poussait l’œuvre colonisatrice jusqu’aux dernières limites alors acces-