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Page:Buies - Chroniques, Tome 1, Humeurs et caprices, 1884.djvu/108

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des usines considérables de fer magnétique ; mais, sous ce rapport du moins, nous n’avons rien à leur envier, grâce aux mines de Moisie et de Natachequan qui ne sont pas encore exploitées, parce que nous ne sommes pas encore assez Chinois. Ça viendra.

Le Canada a une industrie florissante que vous ignoriez peut-être aussi bien que moi, c’est le fromage. Le fromage raffiné ne s’exporte pas, à cause des quarantaines rigoureuses qui sont établies dans tous les ports d’Europe ; mais les fromages d’autres espèces trouvent un marché abondant. C’est ainsi qu’un seul individu vient d’en expédier 68 000 livres en Angleterre. À ce sujet, je me sens incapable de faire la moindre observation originale ; du reste, je décline visiblement et la fin de ma chronique approche. Ce n’est pas une raison pour que je m’en fâche, mais je suis accessible au remords, malgré huit années de journalisme, et je voudrais trouver au moins une raison pour dire bonjour à vos lecteurs. Ah ! voici. Parlons-leur de M. Langevin, c’est le meilleur moyen de leur faire crier à l’envi « Holà, oh ! assez, assez. » Or donc, l’honorable compagnon du Bain, arrivé à Cariboo, est reparti de Cariboo et retournera à Cariboo où il restera encore jusqu’à ce qu’il quitte Cariboo, o, o, quoi ! Qu’entends-je ? On réclame ? C’est bien, brisons là.


3 Novembre.

Je suis inondé, submergé, coulé. Ce ne sont plus des averses, ce sont des cataractes qui tombent des nues, et, comme disait le père Lacordaire, « les grandes