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Page:Buies - Chroniques, Tome 2, Voyages, 1875.djvu/20

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CHRONIQUES

Voilà comment notre peuple est éprouvé, même aux plus grands jours de son histoire. Voilà comment tout tourne en ce monde, par quelque oôté ou par quelque fin burlesque, même la chronique qui débute par les éléments en démence et qui termine par un nez de canadien.

Je m’abstiens pour aujourd’hui de vous donner des nouvelles électorales, quoiqu’elles soient toutes fraîches, et quoique je puisse facilement faire concurrence au télégraphe aux trois-quarts démoli sur toutes les lignes. Le vent du succès, d’un succès inouï, aura déjà soufflé jusqu’à vous. L’opposition ! on ne la voit nulle part. Déjà je signale un danger pour le parti libéral trop puissant. Il a attendu trop longtemps et la fortune lui est venue trop subitement ; qu’il prenne garde qu’elle l’étouffe. Par bonheur, un parti se compose de bien des éléments, et il y en a toujours qui restent bien maigres, quand les autres gémissent dans l’embonpoint.