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Page:Buies - La presse canadienne-française et les améliorations de Québec, 1875.djvu/4

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CONFÉRENCES


Messieurs,

Il y a quelques semaines à peine, le 1er août dernier, se tenait à Paris une réunion mémorable de délégués spéciaux venus de toutes les parties du monde, et qui prenait le nom de « Congrès international des Sciences Géographiques. »

À ce sujet, l’Opinion Publique du 2 septembre faisait ces ironiques remarques :

« Il est assez difficile, on en conviendra, qu’un pays comme le Canada, qui occupe une superficie de cinq millions de milles carrés, dont l’étendue est supérieure à celle des États-Unis, (y compris le territoire d’Alaska,) de cent et quelques milles carrés, et inférieure seulement de trois cents et quelques milles à la superficie de l’Europe, il est difficile qu’un semblable pays passe inaperçu dans un Congrès International des sciences géographiques. »

Eh bien ! Messieurs, ce qui semblait difficile, on l’a fait avec la plus grande facilité du monde. Il n’y a rien de si aisé que de s’abstenir, et sans le zèle amical d’un français épris de notre pays, de M. Farrenc, cet immense domaine qui s’étend du Pacifique à l’Atlantique, et qui porte le nom redoutable de Puissance, n’eût peut-être pas même été mentionné au congrès de géographie.

Après avoir établi, dans une démonstration pleine de méthode et de clarté, les grandes divisions de notre territoire, et les avoir montrées sous un jour assurément nouveau, M. Farrenc terminait ainsi son exposé :