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Page:Buies - La vallée de la Matapédia, 1895.djvu/58

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LA VALLÉE

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8o Le prix des denrées est au moins aussi élevé qu’il l’est à Québec et, souvent même davantage, par suite de la consommation considérable qui se fait dans les « chantiers » voisins. Le foin, par exemple, se vend généralement de 10 à 12 dollars le cent, l’orge 80 centins le minot, le blé un dollar, les pois un dollar, les patates 40 centins, etc…

9o En sus des produits de leurs terres, les colons peuvent faire de l’argent, à volonté, principalement au service des commerçants de bois.

10o La valeur des terres partiellement défrichées est en moyenne de trois à quatre cents dollars.

11o Les érablières sont nombreuses et l’on fait du sucre suffisamment pour la consommation locale.

Ajoutons que les scieries fournissent aux cultivateurs tout le bois, planches et bardeaux, dont ils ont besoin pour leurs bâtiments, en même temps que l’entretien de l’Intercolonial donne de l’emploi à beaucoup d’entre eux et permet à d’autres de vendre à la ligne le bois de cèdre dont ils sont propriétaires.


ÉCOLE DE ST-ALEXIS DE MATAPÉDIA, 4ième RANG.

VIII


Promenade faite le long de la Matapédia, pendant
la dernière quinzaine de mai, 1895.

Je voudrais sincèrement, en parlant de cette admirable vallée de la Matapédia qui est un séjour enchanteur en même temps qu’un domaine agricole incomparable, pou-