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Page:Buies - Le Saguenay et la vallée du lac St-Jean, 1880.djvu/270

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nisation. « Plus on la remonte, dit-il, plus le sol est bon. Les bois qui y poussent sont le tilleul, le bouleau, l’épinette, le sapin et le cyprès ; » et cette assertion est confirmée dans le rapport de M. Hamel en termes tellement semblables que nous nous dispensons de les reproduire.

L’embouchure de la Péribonca paraît plus étroite que celle de la Mistassini, parce qu’elle est bordée d’un côté par une pointe de terre se rattachant à des battures qui sont submergées seulement dans les hautes eaux. On y remarque aussi de nombreux bancs couverts de saules et d’ormeaux ; la rivière est peu profonde, mais son chenal, qui court en serpentant le long de la rive est, est encore plus profond que celui de la Mistassini ; on peut le remonter jusqu’à une distance de dix milles, à l’endroit où se trouve la première chute de la rivière.

Du côté est de l’embouchure on voit aussi d’autre pointes de terres petites et touffues, couvertes de foin sauvage. Ces pointes sont également des bancs de sable que le vent de sud-ouest a amassés et qui se déplacent dans la direction du nord-ouest au sud-est. Le vent de sud-ouest les entasse et le vent de nord-ouest les étend et les allonge toujours de plus en plus. Cela forme une succession presque régulière de battures à peu près parallèles qui s’échelonnent du côté est de l’embouchure de la Péribonca, et qui, avec le temps, s’unissent au rivage et lui font une espèce de robe à longs plis qui se développe d’année en année.