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Page:Buies - Les Poissons et les Animaux à fourrure du Canada, 1900.djvu/10

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d’une partie des États-Unis, refroidissant l’atmosphère et traînant avec lui d’immenses champs de glace, est la source des grandes richesses maritimes auxquelles les populations de ce pays pourront puiser pendant des siècles à venir.

Chargé de banquises et de champs de glace, le courant arctique se précipite des mers du Spitzberg le long des côtes du Labrador et de Terreneuve, jusqu’à ce qu’il rencontre les eaux chaudes du « Gulf Stream » se dirigeant vers l’est. Le courant arctique prend alors le nom de « Courant du Labrador, » et la superficie qu’il couvre le long des côtes de l’Amérique du nord est l’endroit par excellence où les poissons de mer viennent frayer et chercher leur nourriture.


Les mers arctiques et les rivières qui les alimentent fourmillent d’insectes formant en plusieurs endroits une masse grouillante, un océan de limon vivant qui apporte la nourriture nécessaire aux milliards de poissons, grands et petits, qui se pressent sur les côtes du Canada, de Terreneuve et des États-Unis.

C’est de ce limon vivant, qui couvre par endroits plusieurs mille kilomètres carrés,