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Page:Buies - Québec en 1900, conférence, 1893.djvu/15

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québec en 1900

ce qu’il y aurait de fantaisiste ou de trop séduisant dans mes considérations. — En attendant, allons toujours, examinons ce qui se déroule devant nous et raisonnons d’après les faits accomplis, d’après ceux aussi qui sont en voie d’accomplissement.

Il n’est pas suffisamment juste de dire que la Compagnie du Lac St-Jean est un des facteurs principaux de notre prospérité future. Il faut admettre encore que l’impulsion, le mouvement imprimés à tous les genres d’affaires par l’établissement d’une grande ligne s’ouvrant à notre foyer même, que la création d’un débouché nouveau, lequel n’est rien moins qu’un vaste arrière-pays, livré avec toutes ses ressources à une ville qui, précisément, n’avait pas de débouché intérieur, il faut admettre, dis-je, que l’établissement de cette ligne et la création de ce débouché, avec toutes les industries et les exploitations qu’ils ont fait naître dans une immense région autrefois improductive et complètement fermée, ont contribué puissamment, depuis un certain nombre d’années, à nous tenir la tête hors de l’eau et à empêcher Québec de péricliter entièrement, lorsque tant de gens découragés, las d’attendre sans cesse de meilleurs jours, en étaient venus à n’avoir plus aucune espérance dans l’avenir.

Vous savez que la baie Géorgienne n’est autre qu’un large bras du lac Huron et qu’elle s’enfonce profondément dans le nord-ouest de la province d’Ontario. — Or, sur cette baie Géorgienne, il y a un port de premier ordre qui porte le nom de Parry Sound, et qui se trouve situé à peu près en face du passage par où les bateaux propulseurs et autres débouchent