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Page:Buies - Récits de voyages, 1890.djvu/172

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récits de voyages

nement, dans la région avoisinante. Le domaine que M. Talbot tient sous sa main protectrice a vingt-cinq milles en superficie ; il s’étend sur la rive droite du chemin de fer et compte cinq milles en profondeur. En quittant la station Talbot, vous prenez un sentier de billots, ouvert à travers le bois sur un terrain très uni, et vous arrivez, vingt minutes après, au premier lac de la location, qui s’appelle le lac Padoue. Là vous trouverez des embarcations et un « campe » en excellent état, muni de tous les ustensiles possibles de cuisine et flanqué d’une glacière, qui sert à conserver le poisson frais, durant cette fugitive et éphémère saison que nous appelons, par métaphore, l’été du Canada. Du lac Padoue un chemin plaqué[1] vous conduit, trois quarts de mille plus loin, au lac Talbot, un lac très profond et très poissonneux, et si vous voulez vous aventurer dans la forêt, vous redécouvrirez, à peu de distance, six autres lacs, que M. Talbot a déjà découverts une première fois en faisant la chasse au caribou. C’est ainsi que se font la plupart des découvertes

  1. On entend par chemin plaqué, dans le bois, celui qui est indiqué par des entailles ou autres marques, faites aux arbres de distance en distance.