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Page:Buies - Récits de voyages, 1890.djvu/252

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promenade dans le vieux québec

Le château n’avait pas à craindre seulement les Iroquois, mais encore plus peut-être le nord-est, cet ennemi traditionnel de Québec qui lui enleva un étage en 1624. Outre le château, il y avait le fort comprenant le magasin, les casernes, etc., le tout entouré d’un rempart en bois. Le successeur de Champlain, Montmagny, fit élever un rempart de cèdre et de chêne s’étendant jusqu’à la place d’Armes, rempli de terre, surmonté de canons et entouré d’un fossé. En 1629, Champlain, resté seul dans son fort fragile, n’ayant ni vivres, ni munitions, ni soldats, fut obligé de capituler devant l’amiral Kertk qui venait s’emparer du Canada. Toute la petite colonie naissante dût quitter Québec et s’en retourner en France, mais trois ans plus tard, par le traité de Saint-Germain-en-Laye, l’ancienne mère-patrie recouvrait le Canada, et Champlain y revenait l’année suivante.

Plus d’un demi-siècle s’était écoulé, et l’on touchait à la fin de l’année 1690. L’homme qui