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Page:Buies - Récits de voyages, 1890.djvu/256

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promenade dans le vieux québec

être vaincu par la famine, plus terrible que l’ennemi, lorsque heureusement celui-ci leva le siège après une semaine de bombardement inutile, et notre vieille capitale fut encore une fois sauvée


Rappelons un exploit mémorable de ce siège. Un officier français, du nom de Maricourt, pointant un des canons du fort, abattit le pavillon-amiral de William Phipps ; aussitôt deux Canadiens se jetèrent à la nage et allèrent le ramasser dans le fleuve, sous le feu même de l’ennemi : ce drapeau resta suspendu à la voûte de la cathédrale, jusqu’à la prise de Québec en 1759. Huit ans après mourait Frontenac, et son enterrement avait lieu à l’église des Récollets. Aujourd’hui, le seul souvenir qui reste de ce grand homme, dans la ville qu’il avait si héroïquement protégée, est la petite rue Buade, qui s’étend du bureau de poste au marché de la haute-ville. En général, du reste, nos rues ne brillent pas par les souvenirs qu’elles consacrent, elles servent admirablement à rappeler les noms de tous les saints du calendrier, excellente chose dans un pays où on les oublie tant, et elles nous offrent un nou-