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Page:Buies - Récits de voyages, 1890.djvu/52

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récits de voyages

Terrain extrêmement ondulé, toujours flottant, qui semble comme le résultat d’une longue hésitation du globe ; succession indéfinie ou éparpillement de mamelons et de boursouflures à fleur de terre, qui indique l’épuisement des forces intérieures ou la résistance de la croûte terrestre, qui a dû néanmoins céder, mais faiblement, à leur action rapide, en maints endroits exercée comme au hasard.

De longues clôtures en bois protègent invariablement les champs et les prés, et les loghouses (maisons en bois brut, que l’on appelle « chantiers », dans les nouveaux établissements) se voient de toutes parts, tantôt isolées, tantôt formant des petits groupes de trois, quatre, sept ou huit habitations entourées de potagers ou de jardins embryonnaires.

Presque tout le pays que nous parcourons en ce moment est plat, souvent même marécageux, ce qui n’empêche pas l’homme de le conquérir pied à pied, même dans ses parties les plus désavantageuses, et de le convertir en terrains productifs.