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Page:Buies - Sur le parcours du chemin de fer du Lac St-Jean, première conférence, 1886.djvu/33

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généreux qu’esprit actif, prompt à saisir les perspectives, et persistant dans ses desseins ; à M. J. B. Renaud, que la mort a enlevé avant qu’il eût pu voir l’achèvement de l’œuvre qu’il avait tant à cœur ; à M. Ledroit, aussi aimable homme qu’homme d’affaires toujours prêt à se lancer dans les entreprises profitables à notre ville ; à M. Baby, qui a fait autant de discours, en anglais et en français, sur le chemin de fer du Lac St-Jean qu’il en a été débité dans la question Riel, et… je me garderai bien d’oublier dans cette énumération M. Scott, le secrétaire de la Compagnie, le modèle des secrétaires, le meilleur des secrétaires passés, présents et futurs, à qui je dois beaucoup de renseignements pour ma conférence, et à qui je devrai dans l’avenir une quantité innombrable de billets de faveur sur tout le parcours du chemin de fer, pour moi et mes descendants directs jusqu’à la dernière génération.

Messieurs, un seul et dernier mot pour terminer le chapitre fastidieux des chiffres. Mesdames, vous me pardonnerez quand vous verrez, que c’est là la fortune de vos maris, et, comme conséquence, un peu la vôtre aussi. Vous avez pu voir tout à l’heure que par suite de conditions exceptionellement favorables, l’industrie du bois, sur le parcours du chemin de fer du Lac St-Jean, était au-dessus de toute concurrence. En effet, partout ailleurs dans la province, la confection d’un billot livrable au commerce ne revient pas à moins de 35 dollars ; ici, grâce à l’absence de frais divers, elle ne s’élèvera qu’à 20 dollars environ ; c’est un fait déjà acquis ; et les défricheurs, ces braves pionniers si pauvres, si délaissés, si misérables,