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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/119

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qu’en prenant la direction des couches l’on n’a pas fait la petite correction nécessaire pour la déviation de l’aiguille aimantée.

Les conclusions de MM. Murchison et Sedgwick, comme celles de M. de Beaumont, sont donc basées sur de fausses données. Il y a eu dans la chaîne bohémienne un redressement avant le dépôt des houillères. Si, à la suite de ce bouleversement, la partie occidentale du sol primaire est restée plus élevée que la partie méridionale, et surtout que la portion septentrionale, ce ne sont que des accidens locaux. On voit ainsi que, dans la théorie en question, le tracé des chaînes sur les cartes ne conduit quelquefois qu’à de fausses conclusions ; si la direction des couches d’une chaîne lui est parallèle, dans cet axiome, on doit entendre dans certains cas par le mot de chaîne la chaîne géologique, et non pas toujours la chaîne géographique ou le partage des eaux.

Si la chaîne du Bohmerwaldgebirge est un bon exemple de ce genre, celle des Sudètes, composée de grauwacke, en est un autre ; la chaîne géographique court du nord-ouest au sud-est, et la direction des couches du sud-ouest au nord-est.

Nos savans anglais observent encore que le sol primaire de la Bohème n’a pas éprouvé de grands mouvemens depuis le dépôt crétacé et oolitique, et ils arrivent aux conclusions suivantes :

Dans les Alpes orientales les forces de soulèvement ont l’air d’avoir diminué d’intensité à mesure qu’on se porte plus à l’est.

Les Alpes orientales ont été soumises à plusieurs chocs et mouvemens particuliers de soulèvement.

L’absence du phénomène des blocs en Autriche et en Styrie, et la position horizontale des couches tertiaires de ces pays montrent que les mouvemens de soulèvement qui ont dispersé les blocs en Savoie, en Suisse, et même en Bavière, n’ont pas eu cet effet dans les Alpes orientales. (Trans. géol., v. II, part. 2, p. 407.)

Les roches intermédiaires anciennes de quelques portions des Alpes orientales ont été consolidées et redressées avant l’existence du grès rouge secondaire.

Le calcaire secondaire des Alpes a été solidifie et soulevé fortement avant le dépôt des radies tertiaires.

Une portion de la chaîne des Alpes était fort anciennement au-dessus des eaux, puisqu’il y a des lits de combustibles dans les groupes secondaires et tertiaires ; mais la végétation y a totalement changé.

L’extrémité orientale des Alpe, a été soulevée entre la fin