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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/146

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a probablement détachés des couches argilo-sableuses du grès vert. En effet, les rives du Wolga ne laissent voir dans cette contrée que de la craie blanche et grise, placée sur des argiles en partie bleuâtres à sélénite, bélemnites et ammonites, et plus bas il y a du calcaire en partie à grains verts ou glauconie, avec des lignites, des peignes, des gryphées et des bélemnites ; enfin la roche la plus inférieure est une marne bitumineuse et schisteuse à huîtres et bélemnites. (Gorn. J. 1832, n° 4, p. 183.)

M. Buckland a fait des expériences pour s’assurer s’il était possible de retrouver encore vivans divers reptiles, tels que des crapauds, qui auraient été enfermés accidentellement dans les rochers lors de leur formation.

Il est arrivé à la conclusion que ces animaux sont quelquefois transportés ou se rendent, dans leur jeunesse, par de petites fentes, dans des cavités de rochers ; puis l’entrée de ces réduits se ferme, ou bien l’animal, en grossissant, ne peut plus en sortir. Ainsi s’explique tout naturellement cet accident des crapauds trouvés en vie dans des pierres, fait qui a excité fort souvent l’étonnement. Cependant sa simplicité aurait été reconnue depuis long-temps si on avait toujours pris la peine de comparer les animaux prisonniers aux espèces vivantes ; car, dès qu’on les supposait d’une des périodes géologiques antérieures à l’époque actuelle, ils auraient dû offrir des espèces totalement différentes ; or c’est ce qui n’est jamais arrivé. (Zoolog. Journ., sept. 1831, et Edinb. phil. J., avril, p. 26.)

M. Édouard Stanley est venu corroborer l’idée de M. Buckland par des expériences sur la vitalité des crapauds. (New Edinb. phil. Journ., n° 26, oct. 1832, p. 228.)

Je passe aux fossiles de la classe des poissons.

Feu M. André de Stuttgardt possédait des dents de ces curieux poissons, trouvées dans le Muschelkalk par M. le comte Munster. M. Agassiz a fait les observations suivantes sur les figures données à ce sujet par ce dernier savant. Il y reconnaît les dents d’un poisson inconnu ressemblant à celles du pharynx des Cyprinoïdes et Labroïdes, et d’autres dents d’un autre poisson inconnu, qui a quelque relation avec le Coryphœna apoda de Volta, les grands Stromatées de Solenhofen, et forme, avec ces poissons, une famille particulière en rapports éloignés avec les Scomberoïdes. (Jahrb. Min., 1831, c. 4, p 470.)

Au Musée de la Société philosophique de Leeds, il y a plusieurs échantillons de poissons des houillères de Yorkshire.

M. le doct. Agassiz m’a chargé de communiquer à la Soc. qu’il