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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/149

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atteignent leur plus grand développement dans le lias et les dépôts jurassiques, arrivent jusqu’à la craie, et n’ont plus aucun représentant vivant. Après eux apparaissent les Chondroptérygiens dans le Muschelkalk, qui ont été les plus nombreux dans l’époque crayeuse, et se perdent dans le calcaire tertiaire et la mollasse, quoiqu’il y en ait des espèces qui se soient propagées jusqu’à nous. C’est après cela que les poissons augmentent beaucoup en nombre ; car après la craie on trouve les Acanthoptérygiens dans le calcaire tertiaire en aussi grande abondance qu’aujourd’hui. Plus tard, les Malacoptérygiens se voient dans les dépôts tertiaires d’eau douce.

Notre savant confrère ne connaît dans le lias que trois espèces des Sauroïdées, savoir : deux espèces du nouveau genre Uraeus un Sauropsis, et un Phycholepis (Boll). La plupart des autres poissons sont de la famille des Lepidostées, savoir : un Semionotus (Boll), trois Lepidotus (Boll), deux Pholidophrus (Seefeld en Tyrol), trois Leptolepis (Neidingen, Bade et Boll), genre qui comprend les Clupées de Solenhofen de M. Blainville ; cinq Tetragonolepis (Boll, Angleterre) ; un Dapedium, et des dents de Pycnodontes.. Il ajoute en note que les poissons de Glaris n’ont pas l’air d’être d’une époque très éloignée de celle des dépôts tertiaires du Monte-Bolca. Enfin il a découvert que les Paleothrissum macropterum avaient des dents, et que ce genre appartenait donc aux poissons osseux. Il est associé dans le terrain houiller avec un nouveau genre, l’Acanthoessus Bronnii.

M. Greaves a trouvé et figuré un poisson fossile du lias, et des restes d’Ichtyosaure à Stratford sur l’Avon. (Magazin de London. Juillet 1832.)

Un phénomène curieux a eu lieu à Lowestofft lorsqu’on a ouvert la communication du lac d’eau douce de Loch-Lothing avec la mer ; l’eau salée a formé un courant inférieur, tandis que l’eau douce s’en allait par la surface, et bientôt tous les poissons d’eau douce ont flotté morts au-dessus de l’eau. Ce fait peut être utilement employé dans l’explication de l’accumulation de poissons dans certaines couches du globe, accident qui indique des immersions successives, passagères ou de longue durée dans l’eau douce et dans l’eau salée. (Edinb. quarterly Journ. of agriculture, n° 18 ; Phil. Mag., mai 1832, p. 397 ; et Edinb., phil Journ., n° 25, p. 372. 1832.)

Je me permets de revenir cette année sur l’introduction de l’ouvrage sur les Insectes de l’ambre qu’a commencé M. le docteur Behrendt. (Die Insecten in Bernstein, in-4o. Dantzig