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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/23

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deuxième groupe, et fait disparaître le calcaire coquillier qui les sépare ; enfin, des filons de granite, de porphyre et de trap. Toutes ces roches ont produit de nombreuses altérations.

Je ne puis suivre l’auteur dans le détail qu’il donne sur chacun de ses groupes, qui paraissent fort naturels. D’un autre. côté, je n’admets pas son opinion, que toutes les roches composant son second groupe, ont été formées en même temps, et passent en réalité les unes aux autres. Connaissant ce genre de dépôts mixtes et modifiés, dans le Cumberland, dans les Vosges, en Allemagne (Fichtelgebirge), en Carinthie, et en petit aux Pyrénées, comme dans le N.-O. de la France, j’ose croire trompeuses ses intercalations en apparence si régulières du porphyre dans du schiste argileux ou chloritique, tandis que plusieurs brèches me semblent injectées en même temps que les masses porphyriques, ou souvent sur leurs flancs.

On comprend qu’une espèce de phonolite schistoïde injecté en filon-couche, ou même produite en place par l’altération ignée des roches schisteuses, puisse former avec ces dernières une masse quelquefois homogène ; mais ces roches n’en seront pas pour cela contemporaines, et si on poursuit avec attention les passages prétendus des schistes aux roches feldspathiques, on apercevra bientôt ça et là des anomalies. Les coupes données par les vallées ne sont pas suffisantes ; or, dans des montagnes telles que celles du Cumberland, les bois, la végétation, et une assez grande hauteur, rendent des recherches pareilles fort difficiles. (Proceedings, 1831-1832, p. 399.)

Il n’y a en en 1832 aucun grand travail descriptif concernant l’Écosse. M. Gordon y a découvert un lambeau de lias à Linksfield près d’Elgin, sur la côte sud du golfe du Murray-Firth, dont le bord septentrional offre aussi des dépôts jurassiques. D’après M. Godon, le lias de ce point serait dans la même position que l’ont trouvé MM. Murchison et Sedgwick. Une bonne partie du rivage de la baie de Lossiemouth serait formée de marnes à bélemnites. D’un autre côté, il nous a été communiqué des doutes sur l’exactitude des détails donnés par MM. Murchison et Sedgwick, relativement aux rapports de gisement des roches secondaires et granitiques du Sutherland, et, d’après ce qu’en a dit M. Conybeare, on voit qu’il en pense presque de même.

M. Dundas-Thomson a donné un mémoire sur la Géologie du Berwickshire. (Magaz. of nat. history of London, sept. 1832, p. 637.) Il décrit surtout la composition du pays entre la Tweed et les monts Lammermoors. Le grès bigarré gypsifère forme les