Aller au contenu

Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/249

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Depuis que M. Maier est directeur des mines du Przybram, en Bohème, elles donnent annuellement 20,000 marks d’argent. Parmi les ouvrages qui demandent le plus de persévérance on doit citer le percement d’une grande galerie d’écoulement commencée à Schemnitz en 1786. Cet ouvrage gigantesque coûte annuellement 120,000 florins (300,000 fr.) et doit rendre plus productives ces mines d’argent et d’or.

Les exploitations appartenant à des sociétés ou des particuliers se sont aussi accrues ou modifiées, ces dernières années, en Autriche. Cette augmentation a surtout été sensible pour les mines de minerai de fer, très divers, soit en Bohème, soit en Styrie et en Carinthie. Pour utiliser des forêts immenses dont le bois pourissait sur place faute d’emploi et de moyen d’exportation, on à exploité le fer, et établi de grandes usines sur les terres de plusieurs grands seigneurs, comme sur celles du prince de Metternich en Bohème, de feu l’archiduc Rodolphe en Silésie, du prince de Schwarzenberg, etc. On a aussi repris d’anciennes mines de mercure et de plomb en Carinthie (mines de la Kuschna appartenant au comte Ecker). Dans le même pays, des gîtes très riches de charbon de terre ont été mis en exploitation, et utilisés pour le pouddlage du fer, comme par exemple, par MM. de Rosthorn, de Wolfsberg, qui sont à la tête d’une compagnie d’actionnaires créée dans ce but et ayant un capital d’un million de francs. En Bohème, l’exploitation des houilles anciennes a reçu des développemens, en même temps que les gîtes si abondans de fer oxidulé et hydraté ont été utilisés sur un plus grand nombre de points.

Les hommes éclairés du conseil supérieur des mines ont compris depuis long-temps que, pour donner une nouvelle impulsion à l’industrie des mines et des usines, il fallait perfectionner l’école des ingénieurs des mines et des mineurs. Or cette école se trouve malheureusement située à Schemnitz en Hongrie, localité où il faudrait de grands frais pour procurer aux élèves toutes les ressources littéraires et scientifiques qu’exigerait leur éducation. Au moyen de ses exploitations et de ses grands laboratoires métallurgiques, Schemnitz peut être une utile école d’application, mais non pas pour donner à l’élève les bases de la science des mineurs et des métallurgistes. On avait pensé que cette partie des études devait avoir lieu dans une plus grande ville, et on avait cru que Vienne, et en particulier l’ École polytechnique de cette capitale, offraient les conditions les plus favorables, pour remplir ce but. Néanmoins, quoiqu’il y ait plus de dix ans qu’on soit dans ces idées, et quoique M. Riepl ait formé dans l’Institut polytechnique