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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/260

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qu’elle tienne des séances particulières, et tous les ans, en septembre, une séance publique générale. La langue hongroise paraît occuper beaucoup cette Société, qui tâche de l’épurer, et qui, cette année, a distribué des prix pour les meilleurs compositions faites dans cette langue pendant l’année.

Quant aux publications scientifiques périodiques qui se font dans l’empire autrichien, j’en compte au-delà de vingt-cinq, dont neuf offrent de l’intérêt pour le géologue. (Voy. pour plus de détails, le numéro de mars du Journal de Géologie pour 1831.)

M. le professeur Czermak avait espéré publier un journal mensuel d’histoire naturelle à Vienne ; mais le libraire n’ayant pas voulu faire les frais des planches, ce projet a échoué. D’un autre côté, les états de l’Autriche inférieure font publier depuis 1831 un Recueil de mémoires, sur l’histoire naturelle, l’histoire, et la statistique de l’Autriche, intitulé, Beitrage zur Landes-Kunde Oesterreichs unter der Ens. Le premier volume contient un Mémoire intéressant sur la géographie des plantes dans les Alpes d’Autriche et de Styrie, dans lequel l’auteur, M. Zahlbruckuer, démontre l’influence du sol sur les végétaux ; le prodrome d’une faune de l’Autriche, par MM. Fitzinger et Kollar, et une notice sur les travaux géologiques de M. Partsch. Le second volume vient d’être mis en vente, et le troisième est sous presse.

Enfin, je terminerai en vous disant que la censure littéraire, modérée en Autriche, n’empêche pas l’introduction de toute espèce d’ouvrages étrangères, mais qu’elle détourne trop souvent les savans de publier leurs idées. Le nombre des censeurs n’est pas assez grand, suivant les uns ; ensuite, quoique la censure sur les ouvrages purement scientifiques soit pour ainsi dire nulle, tout le monde n’aime pas à soumettre sa pensée à autrui, ou l’on craint mal à propos les formalités.

D’après tout ce que je viens de dire, je crois pouvoir conclure que si les progrès de la civilisation et des sciences paraissent plus lents en Autriche qu’aux États-Unis, et même que dans quelques autres pays de l’Europe, cet empire n’en marche pas moins vers un état plus perfectionné, et qu’il n’est nullement stationnaire comme on voudrait le faire croire.

M. Boblaye lit un Mémoire intitulé Recherches sur les roches désignées par les anciens sous les noms de marbre lacédémonien et d’ophite.

Il rappelle la découverte que M, Virlet et lui ont faite en Laconie