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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/267

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certainement d’explication pour les rapporter à des reptiles, comme je le fais ; mais le grand nombre de dents de crocodile gisant dans la même couche, et les nombreuses empreintes de plantes, ainsi qui ; le mélange de coquilles marines et d’eau douce caractérisant le lignite du calcaire grossier, sont de forts témoignages en faveur de l’origine de ces fossiles.

« Soumis à l’analyse, ils m’ont paru, du reste, se comporter comme les excrémens de reptiles, ou tous ceux qui renferment de l’acide urique.

« En résumé : si de meilleurs observateurs que moi attestent que ces corps proviennent évidemment de crocodiles, j’en tirerai la conséquence suivante, qui, si elle est juste, ne fera que corroborer davantage les opinions déjà émises sur cette partie du bassin de Paris, où ont été trouvés des restes de mammifères perdus.

» C’est qu’à Passy, à Nauterre, et sans doute ailleurs[1], les crocodiles ont vécu jadis aussi tranquillement qu’ils vivent encore dans le cours ou à l’embouchure de certains fleuves, et je pourrai même ajouter ici que les lophiodons et autres animaux trouvés un peu au-dessus de ces traces de reptiles ont dû partager la même existence. »

Nouveau rapprochement entre les grès marins de Brégy et ceux de Beauchamp.

« En attendant de meilleures preuves pour confirmer l’opinion que nous nous étions formée, M. Graves et moi, chacun de notre côté, relativement à l’âge des grès marins de Brégy, opinion que ne partage pas M. Héricart-Ferrand, je crois devoir faire connaître à la Société :

« Que la carrière dite le Trou Saint-Pierre, située près d’Acy en Multien, appartenant évidemment au plateau de Brégy, dont elle n’est séparée que par une vallée pour le passage d’une petite rivière, rentre tout-à-fait dans la description faite par MM. Cuvier et Brongniart du terrain, de Beauchamp.

  1. Les lignites du Soissonnais, sur la position relative desquels on n’est pas d’accord aujourd’hui, appartiennent peut-être aux lignites de la partie moyenne du calcaire grossier, si l’on peut s’en rapporter aux ossemens de lophiodons, de tortue, etc., recueillis dans ce terrain par M. Graves, et en tout analogues à ceux de Nanterre et de Passy.