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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/345

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n’ayant point de relation de continuité avec la grande zone houillère de la Belgique, est recouvert, en stratification concordante, par des couches de calcaire marbre, nommé stinkal dans le pays ; couches analogues à celles des grandes carrières dites du Haut-Banc, dont elles paraissent être la prolongation ; qu’au-dessous du terrain houiller se présentent, avec la même allure, un grès blanc un peu micacé, et un calcaire-marbre, semblable à celui des couches supérieures ; enfin, qu’un autre marbre stinkal, semblable à celui qui est exploité dans les grandes carrières des communes de Ferques, plonge vers le terrain houiller, dont il coupe et interrompt toutes les couches dans la profondeur.

M. de Bonnard fait remarquer que ces différens calcaires renferment des productus, des spirifer, et sont considérés, par la plupart des géologues qui les ont observés, comme appartenant au mountain limestone ou au calcaire de transition ; bien que l’on soit, en général, porté à regarder le calcaire de Ferques, qui coupe le terrain houiller, comme plus ancien que celui dans lequel le terrain houiller est encaissé. Il ajoute que M. Rozet, dans sa description géognostîque du Bas-Boulonnais, indique le calcaire-marbre comme étant toujours inférieur au terrain houiller ; mais que la superposition du calcaire à la houille a aussi été constatée par plusieurs puits de mines et par plusieurs sondages ; que les observations nouvelles de M. Garnier sont conformes, à cet égard, aux anciennes observations des mineurs de Hardinghen, et que l’intercalation du terrain houiller dans le calcaire ne paraît pas pouvoir être révoquée en doute. — Les inclinaisons opposées l’une à l’autre que présentent les couches calcaires du Haut-Banc et de Ferques ; l’observation des affleuremens des couches du système de Ferques, qu’on peut suivre jusques en face du bassin houiller vers lequel elles plongent ; enfin la rencontre que l’on a faite dans les travaux des mines, de ces calcaires contre lesquels les couches de houille viennent butter, et les longues galeries qu’on a percées dans le calcaire sans retrouver le terrain houiller, semblent également prouver cette troisième disposition relative des deux terrains, quelque singulière qu’elle puisse paraître.


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M. Virlet, rapporteur de la commission pour l’examen des comptes du trésorier, présente son rapport à la Société, à la suite du compte des recettes et des dépenses faites pendant l’année 1832. Les conclusions, tendant à l’approbation